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  • Writer's pictureChaire UNESCO en démocratie, citoyenneté mondiale et éducation transformatoire

Colloque de la Chaire UNESCO DCMÉT à l'ACFAS

Colloque de la Chaire UNESCO DCMÉT à l'ACFAS

Démocratie, Citoyenneté mondiale et Éducation transformatoire :

contextes, enjeux et défis contemporains (Colloque 529)

Mardi 9 mai, 2017, Université McGill

08 h 30 à 10 h 00 Cadre conceptuel de la Chaire UNESCO "Démocratie, Citoyenneté mondiale et

Éducation transformatoire"

Présidence/Animation : Nicole Carignan (Université du Québec à Montréal)

Démocratie, citoyenneté mondiale et éducation transformatoire: dimension sociopolitique des trois axes thématiques interreliés

Paul R. Carr (Université du Québec en Outaouais)

Le projet de recherche Démocratie, alphabétisation politique et éducation transformatoire (DAPET) est mené par les deux conférenciers et fut précédé par le Global Doing Democracy Research Project (Projet de recherche international sur la démocratie participative), qui a été cofondé par Paul R. Carr et David Zyngier. Depuis plus d’une décennie, Paul R. Carr et Gina Thésée se sont engagés dans plusieurs projets, débats et collaborations sur le plan local, national et international, contribuant ainsi au champ reliant sur le plan local, national et international, contribuant ainsi au champ reliant l’éducation et la démocratie. L’objectif de cette session est de présenter certains des modèles conceptuels et théoriques qu’ils ont développés à partir des résultats issus des deux projets de recherche, notamment en lien avec des notions transdisciplinaires relient divers domaines tels les médias, l’environnement, les perspectives sociocritiques (antiracisme, anticolonialisme, féminisme, pédagogie critique). Cette session se veut également une présentation de la Chaire UNESCO en Démocratie, citoyenneté mondiale et éducation transformatoire (DCMÉT), que les deux conférenciers viennent d’obtenir, respectivement comme titulaire et co-titulaire.

Démocratie, citoyenneté mondiale et éducation transformatoire: dimensions épistémologique et pédagogique des trois axes thématiques interreliés

Gina Thésée (Université du Québec à Montréal)

Les réalités sociales du monde contemporain amènent à se questionner autrement sur deux notions clés que l’on a cru constituer des ensembles de valeurs socles : la démocratie et la citoyenneté. De quelle(s) démocratie(s) est-­il question, pour quelles citoyennetés(s), et surtout, comment transformer leurs représentations de manière à les aborder de manière critique? L’éducation est vue comme étant l’une des forces motrices des démocratie(s) et des citoyenneté(s). En ce sens, les trois axes thématiques de la Chaire UNESCO DCMÉT, soient la démocratie, la citoyenneté mondiale et l’éducation transformatoire, s’inscrivent dans ces réflexions, débats et actions associées menées à travers le monde. Cependant, les trois thèmes font aussi écho à trois concepts qui ont chacun leur cadre théorique et réseau conceptuel, mais qui, lorsqu’ils sont interreliés, ouvrent de nouvelles perspectives de recherche et de formation, d’enseignement et d’apprentissage, mais aussi, de dialogue social et d’engagement critique. Cette présentation a pour but d’analyser des dimensions épistémologiques et pédagogiques des concepts interreliés de démocratie, citoyenneté mondiale et éducation transformatoire.

Des contributions d'étudiants critiques à l'éducation à la citoyenneté mondiale

Gary Pluim (Lakehead University)

L'éducation à la citoyenneté mondiale (ECM) est un sujet électif croissant dans les facultés d'éducation de nombreuses universités canadiennes. Malgré sa popularité, le sujet est vaste et disparate, et peut inclure les sous­thèmes allant de l'environnement mondial au développement international et à l'éducation comparée. La recherche suggère que les étudiants ont tendance à aborder le sujet de la citoyenneté mondiale avec des perspectives générales ou « douces » par opposition à une compréhension plus critique et nuancée de la connectivité des relations mondiales. Cependant, une minorité d’étudiants possèdent des perspectives critiques, émanant de leurs connaissances préalables, de leurs expériences de vie, ou de leurs identités sociales. Cette présentation explore les types de perspectives critiques de la citoyenneté mondiale exprimées par des étudiants sélectionnés qui ont le potentiel d'enrichir le domaine grâce à une meilleure compréhension de l'enseignement de l'ECM.

10 h 00 à 10 h 10 Pause

10h10 à 11 h40 Contextes, enjeux et défis contemporains

Présidence/Animation : André Clermont (Université du Québec à Montréal)

Potentiels et lacunes démocratiques dans les programmes canadiens d'alphabétisation et de citoyenneté numérique

Michael Hoechsmann (Lakehead University)

En se basant sur la recherche des paysages et le terrain pédagogique de l'alphabétisation numérique et de l'éducation à la citoyenneté numérique au Canada, je décrirai les meilleures pratiques et les points faibles de la politique de l'éducation dans certaines provinces canadiennes. Initiatives de citoyenneté numérique ont tendance à se concentrer sur l'intimidation en ligne (cyberbullying) et les préoccupations en matière de vie privée. Les formes hybrides d'alphabétisation numérique qui incluent d'anciennes formes d'analyse sémiotique des textes des médias sont d'une grande importance dans cette ère de faits alternatifs. Une pédagogie adaptée au XXIe siècle devrait inclure les heuristiques et les pratiques de sensibilisation critique et de participation démocratique. Nous passerons en revue la politique canadienne actuelle en matière de l'alphabétisation numérique et de l'éducation à la citoyenneté numérique afin de trouver les contradictions et les possibilités.

Éducation aux médias et citoyenneté : entre fondations et renouvèlement

Normand Landry (TELUQ)

Définie sommairement, la notion d’«éducation aux médias » se réfère à l’ensemble des processus pédagogiques et didactiques utilisés afin de développer des compétences et des savoirs spécifiques sur les médias, en lien avec des enjeux et des objectifs sociaux, politiques, économiques ou culturels (inspiré de Landry & Letellier, 2016). Cette communication soutient que l’éducation aux médias est actuellement confrontée à des défis majeurs qui la questionnent dans sa légitimité et sa pertinence. Elle dresse conséquemment un bilan critique de la littérature scientifique et des compétences jugées constitutives de la notion de « littératie médiatique ». Elle propose cadre un d’analyse opérant la jonction théorique et pédagogique entre droits humains et éducation aux médias. Une telle approche permet de participer au développement de compétences spécifiques et balisées, de développer l’esprit critique des apprenants, et de résister aux enjeux de la diversification des usages et des pratiques médiatiques.

Congédier les construits associés aux différences minorisantes

Marc­-André Éthier (Université de Montréal), David Lefrançois (Université du Québec en Outaouais), Stéphanie Demers (Université du Québec en Outaouais)

L’instrumentalisation, par les dirigeants canadiens ou états-uniens, des attaques terroristes pour restreindre les droits et libertés de tous pose avec acuité la question des diversités de chacun: qu’est­-ce qu’être différent, cela justifie­-t-­il les préjudices, comment vaincre ceux­-ci? Cette question doit être reformulée socialement, car les intérêts des travailleurs les rassemblent davantage que leurs autres caractéristiques ne les éloignent. Les sciences sociales doivent d’ailleurs servir à faire problématiser les injustices particulières par leurs victimes, à amener celles-ci à réfléchir à ce qui les unit et aux racines des maux qui agissent pour que les identités particulières de l’élite soient universalisées à leurs dépens. L’appel à la démocratie, à la citoyenneté mondiale et à l’éducation interculturelle ou transformatoire sera fallacieux si ses porteurs comptent sur les politiciens capitalistes: il doit être scandé dans la rue par un parti visant à renverser le régime capitaliste pour créer une société communiste.

11 h 40 à 12 h 40 Dîner

12 h 40 à 14 h 10 Citoyenneté mondiale ­ Contextes, enjeux et défis contemporains

Présidence/Animation : Nathalie Sanon (Organisme communautaire Kanpe)

Les jumelages interculturels et la transformation sociale

Myra Deraiche (Université du Québec à Montréal), Philippe Gagné (Collège Vanier), Marie-­Cécile Guillot (Université du Québec à Montréal), Nicole Carignan (Université du Québec à Montréal)

Les jumelages interculturels sont pratiqués depuis longtemps dans de nombreuses institutions au Québec. Or, nous proposons de les examiner à la lumière des enjeux actuels de la recherche en éducation interculturelle et en didactique des langues. À l’UQAM, les jumelages interculturels visent l’intégration des immigrants et l’apprentissage de la langue. Au niveau collégial, les cégepiens anglophones de Vanier College qui apprennent le français langue seconde sont jumelés aux cégepiens francophones du Cégep de Victoriaville qui apprennent l’anglais langue seconde afin de tisser des ponts entre les deux solitudes. Nous ferons un bref survol de la problématique, des assises théoriques et méthodologiques avant d’examiner les retombées et les défis actuels de la pratique de ces jumelages interculturels. Dans le domaine de la didactique des langues, les jumelages s’inscrivent dans une approche critique parce qu’ils incitent à réexaminer les relations de pouvoir et les positions colonialistes en enseignement des langues. On peut d’ailleurs considérer ces jumelages comme des pratiques qui participent à l’éducation transformatoire, modifiant les croyances et les valeurs des individus, jouant sur les préjugés circulant dans la société. Enfin, les jumelages interculturels favorisent le sentiment d’appartenance à une communauté et contribuent au vivre ensemble.

Compréhension et engagement dans leurs pratiques éducatives en ERE/EDD des enseignants ayant une portion de leur cours traitant de l’environnement

André Clermont (Université du Québec à Montréal)

Devant la crise environnementale remarquée depuis les années 1960, l’humain est resté en dénie jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que les torts à la nature soient de son escient. Comme dans beaucoup de cas, l’éducation est appelée à être la panacée pour régler ce problème. Une nouvelle forme d’éducation, l’éducation relative à l’environnement (ERE) est donc née de ce creuset de problèmes socio­environnementaux exacerbés par le néolibéralisme devenu hégémonique depuis les années 1980. Les discours actuels, autant internationaux (Nations Unies) que nationaux et locaux, pointent vers ce que certains considèrent comme une demi­mesure appelée « Éducation au développement durable » ou EDD. Devant ces discours, comment les enseignants au secondaire en Outaouais ayant des cours reliés à l’ERE orientent­ils leurs pratiques pour palier à la fois aux exigences de leur profession et aux valeurs qu’ils portent envers l’environnement? C’est à cette question que veut répondre cette recherche. Un regard sur ces pratiques pourrait aider à analyser de façon critique comment l’ERE est exercée dans cette région.

Construire des villes de solidarité : Des immigrants non-documentés et la promesse d’une citoyenneté mondiale

Eloy Rivas­-Sanchez (Carleton University)

L'ascendant de l'extrême droite, la montée des sentiments anti-­immigrés et la poursuite des politiques néolibérales endémiques aux États­-Unis ont encadrés la vie et l’expérience des immigrés racialisés et aux travailleurs sans papiers. L’effet et la crainte de la marginalisation, de la criminalisation et de la déportation sont palpables. En réponse à cette tendance, un réseau pancanadien de militants socialistes internationalistes (composé d'étudiants, d'éducateurs, de demandeurs d'asile, de travailleurs sans papiers, d'avocats et de professionnels de la santé) est apparu d’en bas pour créer des zones de refuge, de protection et de soins pour ceux et celles qui fuient la violence et la persécution aux États­-Unis. Quelles sont les caractéristiques, les étendues et les limites de ces luttes sociales? Où peut-­on trouver leur composante éducative contre-­hégémonique? Et dans quelle mesure l'éducation à la citoyenneté mondiale pourrait-­elle libérer leur potentiel pour construire des villes accueillantes et solidaires pour tous?

Démocratie et développement : la participation citoyenne dans l’approche du développement conduit par les communautés

James Allabi (Université du Québec en Outaouais)

La communication vise à présenter l’approche du développement conduit par les communautés (DCC). C’est une innovation visant à accroître la participation des communautés locales dans la réalisation des infrastructures socioéconomiques de développement. L’approche du développement conduit par les communautés est opérationnalisée dans le cadre des projets de développement financés par des organismes internationaux tels que la Banque Mondiale (BM), le Fonds International pour le Développement de l’Agriculture (FIDA) et d’autres. L’approche du DCC rompt avec la logique top­-down qui a caractérisé le fonctionnement des projets de développement jusqu’à la fin des années 90. Elle articule trois principes d’habilitation que sont la formation des communautés en gestion à la base, la délégation de la maitrise d’ouvrage aux communautés et la promotion de l’économie locale par le recours à l’expertise locale dans un cadre politique décentralisé. Le terme « habilitation » est utilisé en substitution à « empowerment ». Il sera démontré à travers la communication que par sa double finalité d’éducation à la démocratie et d’accroissement de l’engagement des citoyens dans leurs communautés grâce à la participation citoyenne, l’approche du DCC est un outil d’affirmation de la citoyenneté.

14 h 10 à 14 h 20 Pause

14 h 20 à 15 h 50 Éducation transformatoire ­ Contextes, enjeux et défis contemporains

Présidence/Animation : Julie Bergeron (UQO)

La posture du chercheur dans les contextes socioéducatifs "Nord-­Sud"

Julie Bergeron (Université du Québec en Outaouais), Linette Palacios (Universidad de Panama), Mario Pineda (Universidad de Panama)

Un questionnement est proposé sur les enjeux de la distance entre les chercheurs et les participants. Comment faire de la recherche « avec » plutôt que de la recherche « sur » l’autre ? L’importance de développer une compétence interculturelle et inclusive Nord­-Nord, Nord­-Sud, Sud­-Sud. À travers diverses expériences, les auteurs réfléchissent aux enjeux des objectifs, méthodes et finalités transformatoires des recherches intra et inter nations et cultures.

L’expérience de la différence en contexte de stage international : un moteur transformateur d'identité professionnelle

Manon Boily (Université du Québec à Montréal), Madeleine Tchimou (Université du Québec à Montréal)

Le développement de l’identité professionnelle est apparenté à un processus dynamique de transformation dont les composantes sont en mouvement continue de construction­-reconstruction (Iannaccone et al., 2008 ; Trede, Macklin et Bridges, 2011). Cette étude, menée auprès d’étudiantes universitaires ayant participé à des entrevues semi­structurées suite à leur stage à l’international, permet une réflexion du potentiel éducatif transformatoire de leur expérience. L’expérience du stage à l’international est analysée, entre autres par les remises en question et la réflexion sur sa propre pratique, dans le but d’examiner l’impact sur l’élaboration des représentations des étudiantes reliée au développement de leur identité professionnelle.

Projet pilote d'exploration des sciences et d'apprentissage non­traditionnel par des élèves "différents"

Jrene Rahm (Université de Montréal), Olivier Grant (Centre des sciences de Montréal)

Réflexion sur la portée d’un projet pilote « hors les murs » du centre des sciences qui touche les élèves en adaptation scolaire n’ayant habituellement pas accès aux projets institutionnels. Le projet pilote a été réalisé auprès d’un groupe d’élèves identifiés avec un trouble du spectre de l’autisme et d’un groupe d’élèves identifiés avec des difficultés graves d’apprentissage. L’expérience a permis une exploration des sciences par des élèves qui se sont avérés avoir d’importantes capacités et intérêts pour les sciences. Une réflexion est abordée sur l’importance des organismes hors-­scolaires dans la lutte à la marginalisation et leur rôle dans l’inclusion des apprenants dits « différents ».

Partage de pouvoirs entre chercheur, enseignant et apprenant

Geneviève Lessard (Université du Québec en Outaouais), Nathalie Anwandter Cuellar (Université du Québec en Outaouais)

En contexte formel d’apprentissage, les contraintes de temps, de structure et d’argent sont souvent un frein à l’exploration et peuvent étouffer la créativité (Petit et Dugué, 2013). Dans le cadre d’une recherche éco-collaborative, le choix de partager les pouvoirs entre chercheures, enseignantes et apprenants s’est accompagné d’une démocratisation de l’enseignement. Cette démocratisation s’est traduite par une forme de lâcher prise, une écoute attentive, une exploration et une réflexion approfondie par les participantes tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la salle de classe en contexte de résolution de situation­-problème. Des extraits de verbatims issus de l’analyse préliminaire des résultats seront présentés pour constater la portée du projet.

15 h 20 à 15 h 40 Pause

15 h 40 à 16 h 50 Table ronde sur les actions de la société civile en lien avec la démocratie, la citoyenneté mondiale et l'éducation transformatoire

Présidence/Animation : Paul R. Carr (Université du Québec en Outaouais)

Participants : Marlène Rateau (Bureau de la communauté haïtienne de Montréal, BCHM), Alain Pilon (Ruelle de l'Avenir), Lidia Guennaoui (Université du Québec à Montréal), Hugh Hazelton (Concordia University), Nathalie Sanon (Organisme communautaire Kanpe)

16 h 50 à 17 h 00 Mot de clôture

Présidence/Animation : Gina Thésée (Université du Québec à Montréal) et Paul R. Carr (Université du Québec en Outaouais)

--Commandité par le Département de didactique (UQAM)--

http://uqo.ca/dcmet/

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