ANNONCE DE LA NOMINATION DE GINA THÉSÉE COMME DIRECTRICE DE L’INSTITUT DE RECHERCHES ET D’ÉTUDES FÉMINISTES À L’UQAM
- Chaire UNESCO en démocratie, citoyenneté mondiale et éducation transformatoire
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Nous sommes très heureux d’annoncer, à partir du 23 janvier 2026, pour un mandat de trois ans, que Gina Thésée, cotitulaire de la Chaire UNESCO en démocratie, citoyenneté mondiale et éducation transformatoire (DCMÉT), assumera le poste de directrice de l’Institut de recherches et d’études féministes à l’UQAM.
En quelques mots, Gina travaille sur, avec et pour les femmes depuis plusieurs décennies (et elle travaille pour nous tous aussi…). Elle a même fait des études à l’Institut Simone De Beauvoir (https://www.concordia.ca/artsci/sdbi.html) à l’Université Concordia à Montréal aux années 1980.
Son travaille sur l’intersectionnalité de l’identité, des relations du pouvoir et des inégalités sociales, mettant à l’avant surtout le genre et la race, nous aide à mieux apprécier et à valoriser le féminisme et les études féministes.
La Chaire UNESCO DCMÉT est très fière de Gina et nous avons hâte de la voir évoluer et de mener l’IREF pour les prochaines quelques années. Nous espérons vivement que notre Chaire UNESCO DCMÉT pourra aussi collaborer et soutenir l’IREF de diverses manières.
Félicitations, Gina, merci pour ton formidable engagement à bâtir une société et un monde meilleurs !
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Et… sur une note personnelle, comme collègue privilégié de Gina depuis 25 ans, je voudrais tout simplement dire… qu’elle a fait sa marque non seulement à Montréal, au Québec et au Canada mais aussi dans le monde. Nous avons eu le plaisir de voyager dans plus de 25 pays ensemble où nous avons présenté nos travaux, nos projets de recherche et nos pensées sur la démocratie, la citoyenneté mondiale et l’éducation transformatoire. Nous l’avons toujours fait avec beaucoup d’enthousiasme et aussi de l’humilité ; nous avons toujours indiqué que nous n’avons pas « la » réponse mais, plutôt, que nous voulions, si possible, participer dans la coconstruction du savoir, ensemble, avec les autres. Dans notre quête de cultiver le dialogue et la paix, et avec la visée très sincère d’avancer l’engagement pour la justice sociale, dans toutes ses dimensions, nous avons trouvé, malgré les contours et les nuances à travers des frontières géographiques, linguistiques, philosophiques, culturelles, politiques, etc., la même chose partout : les êtres humains qui partagent notre planète ensemble désirent vivre ensemble d’une manière digne et bénéfique à tous. Et partout, j’ai vu la même réaction envers Gina, en réponse de son engagement, de sa bienveillance, de son animation, de sa brillance et de sa solidarité : les gens l’ont embrassé fortement, et avec énormément d’animation, et lui ont offert leur soutien, leur affection et leur humanité. Une connexion spéciale avec les femmes dans toutes ses activités était évidente. En 2005, par exemple, en Algérie, dans le congrès de l’Association pour la recherche interculturelle, le premier événement dans ce pays après dix ans de conflit, un grand nombre de femmes algériennes, après la conférence de Gina, l’ont encerclé en demandant des photos avec elle ainsi que des informations sur sa conférence et en lui offrant des salutations très solidaires et sincères. Je peux témoigner de plus ou moins la même réaction en Argentine, au Chile, au Brésil, au Mexique, en Norvège, en France, en Italie, en Zambie, en Corée, en Mongolie et partout ailleurs. En bref, l’honneur d’accompagner et de collaborer avec Gina est immense, un véritable festival de joie et de bonheur. J’apprends énormément d’elle, j’adore faire partie de notre projet d’épanouissement socio-éducatif, je me sens invigoré de poursuivre notre aventure freirienne ensemble et je suis surtout très reconnaissant qu’elle est là… pour nous toutes et tous. Chère Gina, tu mets en œuvre et en action ce que Paulo Freire décrivait comme « l’amour radical » et ta manière de communiquer cette humanité, avec de l’amour, nous touche profondément. Mesi anpil, chère Gina y adelante! Je te souhaite de très beaux moments transformatoires à l’IREF !
Paul R. Carr
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Créé en 1990, l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) a pour mission de promouvoir et de développer la formation et la recherche féministes, dans une perspective interdisciplinaire. Il constitue un regroupement de 745 membres incluant des personnes membres professeures et des personnes étudiantes, des membres associées à la fois chercheures, chargées de cours, professionnelles à l’UQAM, ainsi que des personnes professeures et étudiantes hors UQAM.
Au volet formation, l’Institut propose plusieurs programmes pluridisciplinaires en études féministes : un certificat, une concentration de 1er cycle, une concentration de 2e cycle et une concentration de 3e cycle. Plus de soixante-dix cours dans une quinzaine de disciplines sont offerts en collaboration avec différents départements de l’UQAM et rejoignent annuellement 1,500 personnes étudiantes.
Au volet recherche, 78 professeures-chercheures et de nombreuses équipes de recherche mènent des travaux sur les femmes, les féminismes et les rapports sociaux de sexe. Leurs thématiques portent notamment sur : la citoyenneté, l'engagement social, la démocratie, les sexualités, les violences, les inégalités, l'articulation études-famille-travail.
Le champ des recherches féministes à l’UQAM est également enrichi par une pratique novatrice de partenariat avec des groupes de femmes, qui se concrétise notamment par des formations, des expertises et des recherches-actions. Cette pratique partenariale prend particulièrement forme à travers le Protocole UQAM/Relais-femmes.
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Message sur Facebook de Dorothy Rhau, PDG chez Audace au Feminin - Salon International De La Femme Noire
Grande joie de souligner la nomination de Gina Thésée à titre de directrice de l’Institut de recherches et d’Institut de recherches et d’études féministes - IREF | UQAM pour le mandat 2026–2029.
Certaines nominations ne font pas que marquer une carrière. Elles racontent une époque.À l’approche du 35e anniversaire de l’#IREF, cette nomination invite à célébrer — mais aussi à réfléchir. Parce que le contexte compte.
Au Canada, selon l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU), les personnes enseignantes noires représentent environ 2 % du corps professoral universitaire et font encore face à des obstacles persistants en matière d’embauche, de reconnaissance et de promotion.La géographe et écrivaine canadienne Audrey Kobayashi l’a résumé avec une lucidité frappante :
« Les femmes de couleur dans les universités canadiennes se font remarquer par leur invisibilité. »
Et comme le rappelle la chercheuse Ndeye Dieynaba Ndiaye, Ph.D., il ne s’agit pas d’un manque de savoirs, mais bien d’un rapport de pouvoir :« Les femmes noires ne manquent pas de savoirs. Ce sont leurs savoirs qui sont trop souvent disqualifiés. »
C’est dans ce contexte que la nomination de Gina Thésée prend tout son sens.Intellectuelle engagée, pédagogue rigoureuse, voix féministe, antiraciste et anticoloniale respectée, elle incarne une vision du savoir profondément ancrée dans les réalités sociales, éducatives et humaines — ici et ailleurs.Et pour moi, cette nomination est importante parce qu’elle dit :
que le féminisme québécois évolue
que les savoirs se diversifient
que les femmes noires ne sont plus seulement objets d’étude, mais actrices et dirigeantes du savoir
que les institutions peuvent (encore) se transformer de l’intérieurBravo Gina
Je lui souhaite un mandat non seulement inspirant, mais aussi pleinement soutenu et protégé par l’institution qu’elle s’apprête à servir. L’#IREF est entre de très bonnes mains.




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